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09/01/2011

Info-biblio.

A paraître en mars 2010 aux éditions de l'insomniaque un livre de Bruno Montpied :

" Eloge des jardins anarchiques" aux éditions de l'Insomniaque.

Toutes les infos sur l'excelent blog de Bruno Montpied "le poignard subtil" :

Un chemin à suivre : http://lepoignardsubtil.hautetfort.com

Le livre est en prix de souscription à 25€ et sera à 29€ en mars 2010 dans toutes les bonnes librairies.

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Argumentaire du livre :

         L’Eloge des Jardins anarchiques est une collection de petites monographies sur des créateurs autodidactes ayant décoré leurs jardins de statues naïves, de fresques en mosaïques, de monuments étranges, de moulinets et de girouettes loufoques, d’inscriptions hésitant entre plaisanteries et proverbes, d’accumulations en colonnes d’objets et matières de rebut, de maquettes d’avions ou de canons assemblés avec des matériaux recyclés, etc.

         Il paraît au moment où l’engouement pour les formes d’art brut et d’art autodidacte prend un nouvel essor, des musées s’ouvrant à ces formes d’expression (come le LaM de Villeneuve-d’Ascq dans le Nord, le Museum of Everything à Londres, les nombreuses expositions, ventes aux enchères, foires et salons consacrés à l’art outsider aux USA ou en Europe), des sites et des blogs sur internet se multipliant.

         L’ouvrage porte ainsi l’accent, parfois de manière polémique, sur une forme de création plastique qui ne se pare pas du nom d’art, de l’aveu même de ses auteurs. Ces derniers sont d’anciens ouvriers, artisans ou paysans à la retraite, créant la plupart du temps en marge de leur travail salarié.

         Art ou créativité ? Derrière cette activité de loisir (souvent menée dans la plus grande discrétion et ne quêtant pas nécessairement une reconnaissance publique étendue), se profile un autre usage de l’art qui remet en question les pratiques culturelles dominantes.

         L’engouement actuel, pour diverses formes de l’art brut, se porte plus rarement sur le corpus des environnements spontanés, moins réductibles au marché de l’art que les peintures, broderies, assemblages ou sculptures plus aisément échangeables. Il est par conséquent moins médiatisé. Les ouvrages, peu nombreux sur ces créations dressées dans les espaces intermédiaires entre habitations et rue, traitent la plupart du temps des mêmes créateurs sans essayer de faire découvrir de nouveaux sites. Ces derniers sont loin de se résumer au facteur Cheval, à Picassiette ou aux rochers sculptés de l’abbé Fouré à Rothéneuf.

         C’est ainsi que l’on découvre dans L’Eloge des jardins anarchiques les sites inédits d’Alexis Le Breton en Bretagne, d’André Pailloux en Vendée (créateur en particulier d’un extraordinaire vélo, chef d’œuvre d’art brut encore inconnu), ou encore de l’extraordinaire maison tricotée de monsieur et madame C. en Normandie.

         On rencontre aussi les sites peu connus de Bernard Roux dans le Saumurois,  d’Yvette et Pierre Darcel et d’André Gourlet dans le Finistère, de Joseph Donadello dans la région toulousaine, de Martial Besse dans le Lot-et-Garonne, du père et du fils Montégudet dans le Limousin, de Charles Billy dans le Rhône (site révélé en son temps par Bruno Montpied dans la revue internationale de l’art brut et outsider Raw Vision), de Maurice Lellouche en région parisienne, de Marcel Debord dans le Périgord, ou d’André M. dans le Morbihan, véritable Arcimboldo spontané des campagnes. Des sites plus connus des amateurs (ceux de Bohdan Litnianski dans l’Aisne, ou d’Arthur Vanabelle dans le Nord par exemple) sont analysés pour leur part sous un jour nouveau.

         Une information est apportée sur l’état de certains sites en péril (Emile Taugourdeau dans la Sarthe, Jean-Baptiste Faivre à Paris, Raymond Guitet dans l’Entre-deux-mers, Gabriel Albert en Charente, Gilis dans le Lot). Un rappel historique est également présenté concernant le plus ancien environnement sculpté par un autodidacte qui soit conservé en France, celui que François Michaud érigea au milieu du XIXe siècle dans le Limousin (antérieurement aux sites du facteur Cheval et de l’abbé Fouré).

         Le livre aborde la question aiguë de la conservation de ces sites, sans trancher outre mesure sur un problème qui est lié à la particularité de leur conception artistique, elle-même liée à une vision éphémériste de la création manuelle.

         Il est écrit, autre particularité, par un chercheur autodidacte lui-même travaillant en solitaire à l’archivage et à la sauvegarde sous forme de documentations multiples de cette mémoire des créateurs populaires (ces derniers ayant infiniment plus besoin d’être sauvés de l’oubli que les artistes professionnels, qui bénéficient de l’écrasante majorité de la sollicitude médiatique).

         Une bibliographie consacrée aux ouvrages et textes multiples consacrés à ce champ de la créativité autodidacte complète utilement l’ouvrage, à l’usage des nouveaux chercheurs se manifestant chaque jour davantage vis-à-vis d’un champ de la création artistique largement sous-documenté, des défenseurs des patrimoines populaires  et de tous les amateurs qui souhaiteraient trouver des pistes d’informations alternatives concernant ces formes de création alternative. Un index des sites cités dans l’ouvrage (plus de 90) indique également l’état connu actuel de ces environnements dont beaucoup d’auteurs disparaissent sans que cela soit annoncé.

         Enfin, cette édition s’accompagne d’un DVD du film de Remy Ricordeau, Bricoleurs de Paradis (Le Gazouillis des Eléphants), co-écrit avec Bruno Montpied, où l’on retrouve plusieurs des créateurs évoqués dans l’ouvrage, avec des bonus précieux (une interview inédite de Savine Faupin conservatrice de la collection d’art brut au LaM de Villeneuve-d’Ascq, et deux petits films en Super 8 sur Marcel Landreau et Raymond Guitet, environnements rarement documentés et disparus aujourd’hui, extraits des archives personnelles de Bruno Montpied).  

 

 

10:27 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)